Le château-musée Grimaldi
Château Grimaldi
(XIVe siècle)
Acheté par la municipalité en 1939, le château est
transformé en musée en 1946. Outre son intérêt architectural et sa fresque
représentant la chute de Phaéton, réalisée en 1620 par Giulio Benson, le
château abrite un musée ethnographique de l'olivier, la donation Suzy Solidor
comprenant une quarantaine de portraits de la chanteuse réalisés par de grands
noms de la peinture du début du XXe
siècle, la donation André Verdet et un musée d'art moderne méditerranéen.
Chaque été, le château propose également des expositions temporaires dans le
cadre de son Festival international de la peinture.
Le château Grimaldi est un château-fort-donjon français du XIVe siècle à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes sur la Côte d’Azur. C'est actuellement un musée depuis 1946 et un monument historique depuis 1948 |
En 1309 le coseigneur de Monaco et amiral Rainier Ier
Grimaldi (1267-1314) devient seigneur de Cagnes-sur-Mer et fait bâtir ce
château-fort sur des ruines grecques et romaines, uniquement destiné au gué et
à la défense, et propriété des Grimaldi d’Antibes jusqu’à la Révolution
française.
En 1620 Jean-Henri Grimaldi d’Antibes (marquis de Corbons
et baron de Cagnes, sous la protection du roi Louis XIII de France et de son
ministre et cardinal Richelieu) transforme le château médiéval en une demeure
seigneuriale confortable alliant le charme et la richesse d’un palais dans
laquelle il mène une vie fastueuse.
A la Révolution française, la famille Grimaldi est
chassée de la ville et se réfugie à Nice et le château est laissé à l’abandon.
En 1875 un particulier le rachète et le restaure puis
la municipalité l’acquière en 1939 et le transforme en musée en 1946.
Le donjon massif orné de créneaux et de mâchicoulis
comporte deux étages de galeries à arcades avec un escalier monumental à double
rampe. Les salles de réception et d’apparat témoignant d’une influence baroque
lié au comté de Nice.
Au rez-de-chaussée, sept salles basses et voûtées
donnent accès à un patio triangulaire.Le sommet de la tour offre un très beau panorama sur Cagnes-sur-Mer, la mer Méditerranée et les Alpes
Musée d’art moderne et
d’ethnographie
Au rez-de-chaussée des salles basses
du XIVe siècle expose
un livre mural relatant l’histoire de Cagnes, des Grimaldi et de la citadelle.-
Le
plafond peint de la salle des fêtes représente la « chute de Phaéton »
réalisé par le peintre génois Giulio Benso en 1620.
- Musée
d’art moderne :
- Portraits
réalisés par Jean Cocteau, Dufy, Tsugouharu Foujita, Tamara de Lempicka,
Francis Picabia, Kees van Dongen ...
- Donation
Suzy Solidor (quarante portraits de la chanteuse réalisés par de grands
noms de la peinture du début du XXe
siècle).
- Donation
André Verdet. (buste par Cyril de La Patellière).
- Des
expositions temporaires d'art contemporain dans le cadre de son Festival
international de la peinture.
- Musée
ethnographique de l’olivier (culture, histoire, fabrication de l’huile)
Le domaine Renoir
(En réfection lors de notre visite et déplacé au Château Grimaldi)
C'est en 1907 que le peintre Pierre-Auguste Renoir fait l'acquisition d'une propriété, dans le quartier des Collettes, où il s'installe en 1908 après avoir fait construire la villa-atelier et dans laquelle il vivra jusqu'à sa mort en 1919. Il y vivra avec sa femme Aline et leurs trois enfants, Pierre, Jean et Claude. C'est là qu'il abordera pour la première fois la sculpture avec l'aide de Richard Guino. Malgré ses rhumatismes articulaires, il y a peint jusqu'à la fin de sa vie. Il y a reçu de nombreux amis artistes et son marchand Ambroise Vollard.
De nombreux artistes, tels que Pierre-Auguste Renoir, Chaïm Soutine, Raoul Dufy, Tsugouharu Foujita, Victor Vasarely, Moïse Kisling, Yves Brayer, Paul Cognasse et son épouse Jeanne Michau dite Calern, Mouloudji, Georges Simenon, Jean Villeri, Brigitte Bardot, Suzy Solidor, Georges Ulmer…ont séjourné et travaillé à Cagnes-sur-Mer, surnommée jusque dans les années 1960 le « Montmartre de la Côte d'Azur ».
AUGUSTE RENOIR
SUZY SOLIDOR
Suzy Solidor, de son vrai nom Suzanne Louise Marie Marion,
est une chanteuse, actrice et romancière française, née le 18 décembre 1900 à Saint-Servan-sur-Mer
et morte le 30 mars 1983 à Cagnes-sur-Mer.
Figure emblématique des années 1930, symbole de la garçonne
des « Années folles », elle a contribué à populariser auprès du grand public le
milieu homosexuel parisien, célébrant dans plusieurs de ces chansons les amours
lesbiennes (Ouvre, Obsession, etc.).
Biographie
Suzy Solidor nait de père inconnu à
Saint-Servan-sur-Mer (commune aujourd'hui rattachée à Saint-Malo) dans le
quartier de la Pie. Sa mère, Louise Marie Adeline Marion, âgée de près de
trente ans, est alors domestique de Robert Henri Surcouf, avocat, député de
Saint-Malo et armateur, descendant de la famille du célèbre corsaire (selon
Suzy Solidor, celui-ci serait son véritable père).
Pour échapper à sa condition de fille-mère, Louise
Marion épouse le 10 septembre 1907 Eugène Prudent Rocher qui reconnaît la
petite Suzanne, alors âgée de sept ans. Celle-ci prend dès lors le nom de
Suzanne Rocher. La famille s'installe dans le quartier de Solidor à
Saint-Servan, qui inspirera plus tard son nom de scène à Suzy.
Elle apprend à conduire en 1916 et passe son permis
l'année suivante, ce qui à l'époque était exceptionnel pour une femme. Peu
avant l'armistice de 1918, promue chauffeur des états-majors, elle conduit des
ambulances sur le front de l'Oise, puis de l'Aisne.
Après la guerre, elle s'installe à Paris. C'est à
cette époque qu'elle rencontre Yvonne de Bremond d'Ars, qui sera sa compagne
pendant onze ans et avec laquelle elle s'initie au métier d'antiquaire. Après
leur séparation en 1931, Suzy Solidor a plusieurs liaisons, dont une avec l'aviateur
Jean Mermoz.
Elle se tourne vers la chanson en 1929, et prendra peu
après le pseudonyme sous lequel elle est connue. Sa voix grave, quasi masculine
(« une voix qui part du sexe » selon Jean Cocteau), son physique androgyne, ses
cheveux blonds et sa frange au carré marquent les esprits. Icône de la chanson
« maritime », elle se produit en 1933 avec succès à L'Européen puis ouvre rue
Sainte-Anne « La Vie parisienne », un cabaret « chic et cher », lieu de
rencontres homosexuelles, où chante entre autres le jeune Charles Trenet.
Sa réputation lui vaut d'apparaître en 1936 dans l'adaptation
cinématographique du roman sulfureux de Victor Margueritte, La Garçonne.
Elle devient parallèlement l'égérie des photographes des magazines de mode et
des peintres, sa silhouette sculpturale inspirant plus de 200 d'entre eux,
parmi lesquels Raoul Dufy, Maurice de Vlaminck, Francis Picabia, Man Ray, Jean-Gabriel
Domergue, Jean Dominique Van Caulaert, Kees Van Dongen, Foujita, Marie
Laurencin, Francis Bacon et Jean Cocteau. Son portrait le plus célèbre est
réalisé par Tamara de Lempicka en 1933.
L'Occupation
Durant l’Occupation, son établissement est fréquenté
par de nombreux officiers allemands. Suzy Solidor ajoute à son répertoire une
adaptation française de Lili Marleen, une chanson allemande adoptée par
les soldats de la Wehrmacht (avant de l'être par les armées alliées) qu'elle
interprète de façon régulière à la radio. Ses activités (selon André Halimi, «
elle mériterait un brevet d'endurance pour l'inlassable activité qu'elle mena
pendant l'Occupation, car elle passe d'un cabaret à l'autre, d'une radio à
l'autre, d'un music-hall à l'autre ») lui valent d'être traduite à la Libération
devant la commission d'épuration des milieux artistiques, qui lui inflige un
simple blâme mais lui impose une interdiction provisoire d’exercer. Elle cède
alors la direction du cabaret à la chanteuse Colette Mars, qui y avait fait ses
débuts, et part pour les États-Unis.
L'Après-guerre
De retour à Paris, elle ouvre en février 1954 le
cabaret « Chez Suzy Solidor », rue Balzac (près des Champs-Élysées) qu'elle
dirige jusqu'à début 1960 avant de se retirer sur la Côte d'Azur. Elle
s'installe à Cagnes-sur-Mer où elle inaugure la même année un nouveau cabaret,
« Chez Suzy », décoré de 225 de ses portraits. Elle s'y produit jusqu’en 1966
avant de prendre la direction d'un magasin d'antiquités, place du château de
Haut-de-Cagnes.
En 1973, elle offre à la ville de Cagnes-sur-Mer une
quarantaine de ses portraits, qui figurent aujourd'hui parmi les œuvres
remarquables du musée de la ville (musée-château Grimaldi). Elle meurt le 30
mars 1983 et est enterrée à Cagnes.
Dans un port (Suzy Solidor) - C'est à Hambourg
- Je t'espère - La Fille des bars - Ohé capitaine - La Brume sur le quai - Le
Matelot de Bordeaux - Une fille dans chaque port - Le Bateau espagnol (Léo
Ferré) - Tout comme un homme - Comme une feuille au vent - Obsession (Chaque
femme, je la veux), 1933 - La Belle Croisière, 1934 - Une femme,
1934 - Ouvre, 1934 (Edmond Haraucourt - Laurent-Rualten) - La Maison
des marins, 1934 - Les Filles de Saint-Malo, 1934 - La Fille des
bars, 1934 - La Belle Escale, 1935 - Le Doux Caboulot, 1935 -
Si l'on gardait, 1935 - La Belle d'Ouessant, 1935 - Mon
légionnaire, 1936 - Sous tes doigts, 1936 - La Tonnelle des
amoureux, 1936 - Hawaï nous appelle, 1936 - La Java du clair de
lune, 1936 - La Chanson de la belle pirate, 1936 - Nuit tropicale,
1937 - Mon secret, 1938 - Johnny Palmer, 1938 - Si j'étais une
cigarette, 1938 - Escale, 1938 – La danseuse est créole, 1938
(Jacques Plante) - On danse sur le port, 1939 - J'écrirai, 1939
(Suzy Solidor) - Mon cœur est triste sans amour, 1940 - Je ne veux
qu'une nuit, 1941 - Lily Marlène, 1942 - La Jolie Julie, 1942
- À quoi songes-tu ?, 1943 - Le Soldat de marine, 1943 - Trois
lettres de toi, 1943 - Le Petit Rat, 1947 - Un air d'accordéon,
1947 - Un refrain chantait, 1947 - Amours banales, 1947 - L'amour
commande, 1948 - Saïgon, 1948 - Congo, 1948 - Nature boy,
1948 - L'Inconnue de Londres, 1948 (Léo Ferré) - Soir de septembre,
1948 - J'aime l'accordéon, 1949 - Casablanca, 1949 - Valsez,
Laurence, 1950 - La Foule, 1951 - Brasileira, 1951 - Judas,
1952 - La Brume, 1952 - Danse de la corde, 1952 - La Dame qui
chante, 1952 - Si le Rhône rencontrait la Seine, 1952 - Amor y
mas amor, 1952
Romans
Térésine, éditions de France, Paris,
1939 (220 p.)
- Fil d'or, éditions de France, Paris, 1940 (217 p.) - roman dédié « à ceux du large et à ceux du bled, à tous ceux des avant-postes, à ceux qui tiennent les portes de l'Empire... »
Le
Fortuné de l'Amphitrite, éditions de France, Paris, 1941 (213 p.)
- La vie commence au large, éditions du Sablon, Bruxelles-Paris, 1944 (242 p.)
Théâtre
- 1937 : L'Opéra
de quat'sous de Bertold Brecht, adaptation française de André Mauprey
et Ninon Tallon, mise en scène de Raymond Rouleau et Francesco von
Mendelssohn, théâtre de l'Étoile : Jenny-la-Paille
- 1951 : L'École des hommes de Jean-Pierre Giraudoux, théâtre Michel - pièce écrite pour elle, où elle incarne une artiste peintre qui n'aime pas les hommes.
-
Filmographie
- Escale (1935) de Jean Dalray
- La
Garçonne (1936)
de Jean de Limur, d'après le roman-éponyme de Victor Margueritte
- La
Femme du bout du monde (1937) de Jean Epstein
- Ceux du ciel (1941) de Yvan Noé
AUGUSTE RENOIR ET LES AUTRES ARTISTES !
AUGUSTE RENOIR EN SON ATELIER
VUE DES TOITS DU CHÂTEAU
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