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mercredi 7 novembre 2012

2012 OCT. - MUSEE DES HAUT-DE-CAGNES

Le château-musée Grimaldi
Château Grimaldi (XIVe siècle)
 



Acheté par la municipalité en 1939, le château est transformé en musée en 1946. Outre son intérêt architectural et sa fresque représentant la chute de Phaéton, réalisée en 1620 par Giulio Benson, le château abrite un musée ethnographique de l'olivier, la donation Suzy Solidor comprenant une quarantaine de portraits de la chanteuse réalisés par de grands noms de la peinture du début du XXe siècle, la donation André Verdet et un musée d'art moderne méditerranéen. Chaque été, le château propose également des expositions temporaires dans le cadre de son Festival international de la peinture.


  Le château Grimaldi est un château-fort-donjon français du XIVe siècle à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes sur la Côte d’Azur. C'est actuellement un musée depuis 1946 et un monument historique depuis 1948
Histoire
En 1309 le coseigneur de Monaco et amiral Rainier Ier Grimaldi (1267-1314) devient seigneur de Cagnes-sur-Mer et fait bâtir ce château-fort sur des ruines grecques et romaines, uniquement destiné au gué et à la défense, et propriété des Grimaldi d’Antibes jusqu’à la Révolution française.
En 1620 Jean-Henri Grimaldi d’Antibes (marquis de Corbons et baron de Cagnes, sous la protection du roi Louis XIII de France et de son ministre et cardinal Richelieu) transforme le château médiéval en une demeure seigneuriale confortable alliant le charme et la richesse d’un palais dans laquelle il mène une vie fastueuse.
A la Révolution française, la famille Grimaldi est chassée de la ville et se réfugie à Nice et le château est laissé à l’abandon.
En 1875 un particulier le rachète et le restaure puis la municipalité l’acquière en 1939 et le transforme en musée en 1946.
 
Description
Le donjon massif orné de créneaux et de mâchicoulis comporte deux étages de galeries à arcades avec un escalier monumental à double rampe. Les salles de réception et d’apparat témoignant d’une influence baroque lié au comté de Nice.
Au rez-de-chaussée, sept salles basses et voûtées donnent accès à un patio triangulaire.
Le sommet de la tour offre un très beau panorama sur Cagnes-sur-Mer, la mer Méditerranée et les Alpes

Musée d’art moderne et d’ethnographie
Au rez-de-chaussée des salles basses du XIVe siècle expose un livre mural relatant l’histoire de Cagnes, des Grimaldi et de la citadelle.
  • Le plafond peint de la salle des fêtes représente la « chute de Phaéton » réalisé par le peintre génois Giulio Benso en 1620.
  • Musée d’art moderne :
    • Portraits réalisés par Jean Cocteau, Dufy, Tsugouharu Foujita, Tamara de Lempicka, Francis Picabia, Kees van Dongen ...
    • Donation Suzy Solidor (quarante portraits de la chanteuse réalisés par de grands noms de la peinture du début du XXe siècle).
    • Donation André Verdet. (buste par Cyril de La Patellière).
    • Des expositions temporaires d'art contemporain dans le cadre de son Festival international de la peinture.
  • Musée ethnographique de l’olivier (culture, histoire, fabrication de l’huile)







Le domaine Renoir
(En réfection lors de notre visite et déplacé au Château Grimaldi)
 
C'est en 1907 que le peintre Pierre-Auguste Renoir fait l'acquisition d'une propriété, dans le quartier des Collettes], où il s'installe en 1908 après avoir fait construire la villa-atelier et dans laquelle il vivra jusqu'à sa mort en 1919. Il y vivra avec sa femme Aline et leurs trois enfants, Pierre, Jean et Claude. C'est là qu'il abordera pour la première fois la sculpture avec l'aide de Richard Guino. Malgré ses rhumatismes articulaires, il y a peint jusqu'à la fin de sa vie. Il y a reçu de nombreux amis artistes et son marchand Ambroise Vollard.
De nombreux artistes, tels que Pierre-Auguste Renoir, Chaïm Soutine, Raoul Dufy, Tsugouharu Foujita, Victor Vasarely, Moïse Kisling, Yves Brayer, Paul Cognasse et son épouse Jeanne Michau dite Calern, Mouloudji, Georges Simenon, Jean Villeri, Brigitte Bardot, Suzy Solidor, Georges Ulmer…ont séjourné et travaillé à Cagnes-sur-Mer, surnommée jusque dans les années 1960 le « Montmartre de la Côte d'Azur ».

 
AUGUSTE RENOIR

 
 








SUZY SOLIDOR
Suzy Solidor, de son vrai nom Suzanne Louise Marie Marion, est une chanteuse, actrice et romancière française, née le 18 décembre 1900 à Saint-Servan-sur-Mer et morte le 30 mars 1983 à Cagnes-sur-Mer.
 
 Figure emblématique des années 1930, symbole de la garçonne des « Années folles », elle a contribué à populariser auprès du grand public le milieu homosexuel parisien, célébrant dans plusieurs de ces chansons les amours lesbiennes (Ouvre, Obsession, etc.).

Biographie

Suzy Solidor nait de père inconnu à Saint-Servan-sur-Mer (commune aujourd'hui rattachée à Saint-Malo) dans le quartier de la Pie. Sa mère, Louise Marie Adeline Marion, âgée de près de trente ans, est alors domestique de Robert Henri Surcouf, avocat, député de Saint-Malo et armateur, descendant de la famille du célèbre corsaire (selon Suzy Solidor, celui-ci serait son véritable père).


Pour échapper à sa condition de fille-mère, Louise Marion épouse le 10 septembre 1907 Eugène Prudent Rocher qui reconnaît la petite Suzanne, alors âgée de sept ans. Celle-ci prend dès lors le nom de Suzanne Rocher. La famille s'installe dans le quartier de Solidor à Saint-Servan, qui inspirera plus tard son nom de scène à Suzy.
 Une « garçonne » (Images ci-dessous - Sur le tableau du centre l'artiste l'a représentée avec des attributs masculins)

Elle apprend à conduire en 1916 et passe son permis l'année suivante, ce qui à l'époque était exceptionnel pour une femme. Peu avant l'armistice de 1918, promue chauffeur des états-majors, elle conduit des ambulances sur le front de l'Oise, puis de l'Aisne.

Après la guerre, elle s'installe à Paris. C'est à cette époque qu'elle rencontre Yvonne de Bremond d'Ars, qui sera sa compagne pendant onze ans et avec laquelle elle s'initie au métier d'antiquaire. Après leur séparation en 1931, Suzy Solidor a plusieurs liaisons, dont une avec l'aviateur Jean Mermoz.


Elle se tourne vers la chanson en 1929, et prendra peu après le pseudonyme sous lequel elle est connue. Sa voix grave, quasi masculine (« une voix qui part du sexe » selon Jean Cocteau), son physique androgyne, ses cheveux blonds et sa frange au carré marquent les esprits. Icône de la chanson « maritime », elle se produit en 1933 avec succès à L'Européen puis ouvre rue Sainte-Anne « La Vie parisienne », un cabaret « chic et cher », lieu de rencontres homosexuelles, où chante entre autres le jeune Charles Trenet.

Sa réputation lui vaut d'apparaître en 1936 dans l'adaptation cinématographique du roman sulfureux de Victor Margueritte, La Garçonne. Elle devient parallèlement l'égérie des photographes des magazines de mode et des peintres, sa silhouette sculpturale inspirant plus de 200 d'entre eux, parmi lesquels Raoul Dufy, Maurice de Vlaminck, Francis Picabia, Man Ray, Jean-Gabriel Domergue, Jean Dominique Van Caulaert, Kees Van Dongen, Foujita, Marie Laurencin, Francis Bacon et Jean Cocteau. Son portrait le plus célèbre est réalisé par Tamara de Lempicka en 1933.


L'Occupation

Durant l’Occupation, son établissement est fréquenté par de nombreux officiers allemands. Suzy Solidor ajoute à son répertoire une adaptation française de Lili Marleen, une chanson allemande adoptée par les soldats de la Wehrmacht (avant de l'être par les armées alliées) qu'elle interprète de façon régulière à la radio. Ses activités (selon André Halimi, « elle mériterait un brevet d'endurance pour l'inlassable activité qu'elle mena pendant l'Occupation, car elle passe d'un cabaret à l'autre, d'une radio à l'autre, d'un music-hall à l'autre ») lui valent d'être traduite à la Libération devant la commission d'épuration des milieux artistiques, qui lui inflige un simple blâme mais lui impose une interdiction provisoire d’exercer. Elle cède alors la direction du cabaret à la chanteuse Colette Mars, qui y avait fait ses débuts, et part pour les États-Unis.
 

L'Après-guerre

De retour à Paris, elle ouvre en février 1954 le cabaret « Chez Suzy Solidor », rue Balzac (près des Champs-Élysées) qu'elle dirige jusqu'à début 1960 avant de se retirer sur la Côte d'Azur. Elle s'installe à Cagnes-sur-Mer où elle inaugure la même année un nouveau cabaret, « Chez Suzy », décoré de 225 de ses portraits. Elle s'y produit jusqu’en 1966 avant de prendre la direction d'un magasin d'antiquités, place du château de Haut-de-Cagnes.
En 1973, elle offre à la ville de Cagnes-sur-Mer une quarantaine de ses portraits, qui figurent aujourd'hui parmi les œuvres remarquables du musée de la ville (musée-château Grimaldi). Elle meurt le 30 mars 1983 et est enterrée à Cagnes.
 
Répertoire
Dans un port (Suzy Solidor) - C'est à Hambourg - Je t'espère - La Fille des bars - Ohé capitaine - La Brume sur le quai - Le Matelot de Bordeaux - Une fille dans chaque port - Le Bateau espagnol (Léo Ferré) - Tout comme un homme - Comme une feuille au vent - Obsession (Chaque femme, je la veux), 1933 - La Belle Croisière, 1934 - Une femme, 1934 - Ouvre, 1934 (Edmond Haraucourt - Laurent-Rualten) - La Maison des marins, 1934 - Les Filles de Saint-Malo, 1934 - La Fille des bars, 1934 - La Belle Escale, 1935 - Le Doux Caboulot, 1935 - Si l'on gardait, 1935 - La Belle d'Ouessant, 1935 - Mon légionnaire, 1936 - Sous tes doigts, 1936 - La Tonnelle des amoureux, 1936 - Hawaï nous appelle, 1936 - La Java du clair de lune, 1936 - La Chanson de la belle pirate, 1936 - Nuit tropicale, 1937 - Mon secret, 1938 - Johnny Palmer, 1938 - Si j'étais une cigarette, 1938 - Escale, 1938 – La danseuse est créole, 1938 (Jacques Plante) - On danse sur le port, 1939 - J'écrirai, 1939 (Suzy Solidor) - Mon cœur est triste sans amour, 1940 - Je ne veux qu'une nuit, 1941 - Lily Marlène, 1942 - La Jolie Julie, 1942 - À quoi songes-tu ?, 1943 - Le Soldat de marine, 1943 - Trois lettres de toi, 1943 - Le Petit Rat, 1947 - Un air d'accordéon, 1947 - Un refrain chantait, 1947 - Amours banales, 1947 - L'amour commande, 1948 - Saïgon, 1948 - Congo, 1948 - Nature boy, 1948 - L'Inconnue de Londres, 1948 (Léo Ferré) - Soir de septembre, 1948 - J'aime l'accordéon, 1949 - Casablanca, 1949 - Valsez, Laurence, 1950 - La Foule, 1951 - Brasileira, 1951 - Judas, 1952 - La Brume, 1952 - Danse de la corde, 1952 - La Dame qui chante, 1952 - Si le Rhône rencontrait la Seine, 1952 - Amor y mas amor, 1952
 Romans

Térésine, éditions de France, Paris, 1939 (220 p.)
  • Fil d'or, éditions de France, Paris, 1940 (217 p.) - roman dédié « à ceux du large et à ceux du bled, à tous ceux des avant-postes, à ceux qui tiennent les portes de l'Empire... »

Le Fortuné de l'Amphitrite, éditions de France, Paris, 1941 (213 p.)
  • La vie commence au large, éditions du Sablon, Bruxelles-Paris, 1944 (242 p.)



 


 
 Théâtre

  • 1937 : L'Opéra de quat'sous de Bertold Brecht, adaptation française de André Mauprey et Ninon Tallon, mise en scène de Raymond Rouleau et Francesco von Mendelssohn, théâtre de l'Étoile : Jenny-la-Paille
  • 1951 : L'École des hommes de Jean-Pierre Giraudoux, théâtre Michel - pièce écrite pour elle, où elle incarne une artiste peintre qui n'aime pas les hommes.
 
    Filmographie

  • Escale (1935) de Jean Dalray
  • La Garçonne (1936) de Jean de Limur, d'après le roman-éponyme de Victor Margueritte
  • La Femme du bout du monde (1937) de Jean Epstein
  • Ceux du ciel (1941) de Yvan Noé
 


AUGUSTE RENOIR ET LES AUTRES ARTISTES !









AUGUSTE RENOIR EN SON ATELIER












 
VUE DES TOITS DU CHÂTEAU












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